
Chaque année, le 5 mai marque la Journée internationale des sages-femmes. Une date pour rappeler l’importance de cette profession essentielle, profondément humaine, mais encore trop souvent reléguée dans l’ombre.
Les sage-femmes sont là, discrètes mais indispensables, de la première échographie aux tout premiers jours du bébé. Elles accompagnent, rassurent, écoutent. Elles sont au cœur du bouleversement intime qu’est la maternité.
À travers plusieurs épisodes du podcast, je vous propose de (re)découvrir ces voix précieuses. Des femmes, car ce sont, encore aujourd’hui, majoritairement des femmes, qui ne se contentent pas d’assister un accouchement. Elles sont des repères, des piliers dans l’incertitude mais surtout des alliés pour chaque future maman.
Écouter celles qui accompagnent la vie
Pour cette journée particulière, j’ai eu envie de mettre en lumière plusieurs épisodes dans lesquels des sage-femmes prennent la parole. Elles y partagent leur parcours, leurs convictions, leurs doutes aussi. Elles parlent de leur métier avec passion, mais aussi lucidité. Être sage-femme aujourd’hui, c’est souvent faire beaucoup, avec très peu.
Quelques épisodes à écouter ou réécouter :
- Épisode 05 HORS SÉRIE : Q&A avec Hélène Goninet, sage-femme et sexologue
- Épisode 06 HORS SÉRIE : Q&A avec Nina Guéneau, sage-femme spécialisée dans la douleur chronique
- Épisode 12 HORS SÉRIE : Charline Sage-femme /Tout savoir sur l’accouchement
- Épisode 18 : Isabelle Deputier, sage-femme à domicile
- Épisode 65 : Anna Roy, sage-femme médiatisée, livre un témoignage bouleversant : « Je suis maltraitante »
- Épisode 103 : Meriem Bendriss, sage-femme / contraception en postpartum, pourquoi cette charge mentale doit changer de camp ?
- Épisode 148 : Floriane Obrecht, sage-femme / Accouchement à la maison, les chiffres et la réalité face aux projections et idées ancrées
Célébrer, mais aussi faire entendre
Le 5 mai, c’est une occasion de dire merci. Mais c’est aussi le bon moment pour tendre l’oreille. Les sage-femmes alertent depuis des années : manque de moyens, épuisement émotionnel, besoin de formation continue pour faire face à toutes les réalités (médicales, psychologiques, sociales).
Accompagner la vie, ce n’est pas seulement appliquer un protocole. C’est entendre ce qui n’est pas dit. C’est accueillir les peurs, les larmes, la joie brute. Être sage-femme, c’est militer chaque jour pour un monde plus juste, plus tendre, plus respectueux des corps et des émotions.
👉 En cette Journée internationale des sages-femmes, prenons le temps d’écouter ces voix. Partageons-les. Et surtout, reconnaissons à leur juste valeur le travail de celles qui, chaque jour, aident à faire naître le monde.
1 femme, 1 sage-femme : un appel à signer
En novembre 2020, Anna Roy (que vous avez peut-être entendue dans deux épisodes du podcast ) lançait un appel aussi fort que nécessaire.
1 femme, 1 sage-femme en salle de naissance.
Un message clair, porté par une réalité brutale : aujourd’hui en France, une sage-femme peut suivre jusqu’à 3 femmes en travail et jusqu’à 25 mères en suites de couches. Une absurdité, quand on connaît les besoins fondamentaux d’une femme qui accouche.
À travers cette pétition que nous avons lancée, Anna Roy, Alison Cavaillé (fondatrice de Tajinebanane), Clémentine Galey (créatrice de Bliss Stories), Agathe Lecaron et moi-même, demandons au gouvernement de donner aux sages-femmes les moyens de restaurer l’humanité en salle de naissance, en maternité, en ville, partout.
- Si tu as accouché, perdu un bébé, vécu une IVG ou une IMG,
- Si tu es partenaire, proche, soignant.e,
- Si tu crois en une naissance respectée,
Alors tu es concernée par ce texte.
Signe la pétition, partage-la, et fais entendre ta voix :

Et si tu veux aller plus loin, raconte ton histoire avec les hashtags :
#Jesuismaltraitante •
#Noussommesmaltraités •
#1femme1sagefemme