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Épisode 260 – Moins de fatigue, plus d’énergie : tout commence dans l’assiette, Agathe Sage-Femme


Vous êtes tout le temps épuisée, vos cheveux tombent, vous avez d’énormes sautes d’humeurs ? Et si c’était des carences nutritives ?
Être fatiguée pendant la grossesse ou le postpartum peut paraître normal mais en réalité, il y a souvent des carences qui se cachent derrière notre fatigue intense.

Cela fait 3 ans que j’ai accouché de ma dernière fille et pourtant mes analyses de sang montrent que je suis encore carencée à de multiples niveaux. 

Avec Agathe, sage femme, co-fondatrice de la marque Holimama et spécialiste en micronutrition on a longuement parlé de l’impact de la nourriture sur notre santé.

En quoi une carence en fer, en zinc ou en magnésium impact notre corps de maman ? En quoi notre alimentation peut jouer un rôle majeur dans notre bonne santé ?

Comment remédier à nos carences, faut-il prendre des compléments alimentaires ? Si oui, comment ?

Toutes ces questions qui sont primordiales pour la bonne santé de maman et du bébé, alors filez écouter cet épisode passionnant et INONDEZ vos groupes whatsapp pour que ce savoir soit partagé.



🗣️ AU PROGRAMME

👩‍⚕️ Parcours Professionnel d’Agathe (00:12 – 01:21)
🌱 Création de Holy Mama (02:22 – 04:54)
💡 Concepts Fondamentaux de la Micronutrition (06:01 – 09:32)
👶 Impact sur la Grossesse et le Postpartum (10:44 – 12:25)
🍼 Micronutriments Essentiels Pendant la Grossesse (16:02 – 23:12)
🥗 Recommandations Alimentaires (32:58 – 36:35)
📉 Appauvrissement Nutritionnel Moderne (39:07 – 40:27)
💊 Choix des Compléments Alimentaires (46:15 – 47:29)
🩸 Bilans Sanguins Recommandés (49:00 – 50:10)
🍽️ Aliments ‘Pépites’ (50:10 – 50:10)
✅ Conseils Finaux (51:30 – 52:46)


TRANSCRIPTION

Clémentine

Salut, Agathe. 

Agathe

Salut, Clémentine. 

Clémentine

Merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation et de nous avoir rejoint ici, surtout depuis Lille, à Paris. Ma première question, comme je pose très souvent aux invités qui viennent pour la première fois, c’est pourquoi tu as voulu devenir sage-femme ? 

Agathe

Alors, c’est un peu un concours de circonstances. Je voulais soigner, je voulais être dans le milieu médical, donc j’ai fait mes deux premières années de médecine et la deuxième année de médecine, je n’ai pas eu médecine, j’ai eu sage-femme. Et j’aimais raconter cette anecdote parce que je ne connaissais pas le métier de sage-femme. C’était il y a longtemps. 15 ans, plus même. Ma grande sœur venait d’être maman et du coup elle m’a expliqué ce qu’était le métier de sage-femme. Elle a eu l’occasion de rencontrer une sage-femme qui était ostéopathe, j’étais aussi attirée par ça. Donc je me suis dit « Essayons, tentons, voyons ». Et mon premier stage, qui était le stage d’été juste après l’examen, m’a été un peu une révélation. Mes études ont été une révélation totale. Je pense que le destin est bien fait. 

Clémentine

C’est ta grande sœur qui t’a amenée à ouvrir les yeux sur cette belle profession.

Agathe

Ouais. C’était une période difficile, tu sais, quand tu fais deux années d’études, que tu n’as pas le concours, que tu te dis qu’est-ce que je vais faire ? Je ne connais pas ce métier. Et au final, c’est ma grande sœur qui m’a dit « vraiment, je pense que tu pourras t’épanouir ». Effectivement, je me suis épanouie dans ce métier énormément. 

Clémentine

Et donc, quand on est sage-femme, il y a plein de façons de pratiquer, d’être sage-femme. On peut soit être en salle d’accouchement, faire du l’accompagnement. T’as choisi quoi, toi ? 

Agathe

Après les études, souvent tu vas en salle d’accouchement, parce que c’est quand même le truc le plus intense, et puis c’est là où tu te formes aussi énormément, tu réponds aux urgences, etc. Donc tu fais beaucoup salle d’accouchement, tu fais beaucoup suite de naissance, tu fais un peu de plateau aussi, tu fais un peu d’urgence. Donc c’est ce que j’ai fait principalement les 2-3 premières années. Et puis après j’ai fait un mix, je suis partie sous Lyon, j’ai fait sage-femme libérale et je me suis formée à l’accompagnement global. 

Donc j’ai fait un petit peu de plateau technique mais très vite pour suivre mon conjoint qui est devenu mon mari, le père de mes enfants, on est remonté à Lille, je suis tombée enceinte et finalement j’ai un peu lâché ce côté-là parce que l’accompagnement global c’est génial mais c’est intense, c’est du 24-24 et donc du coup je me suis un peu réorientée. 

Clémentine

C’est vrai qu’on en manque en France tellement. 

Agathe

C’est un métier formidable vraiment, mais j’ai pas eu le courage de le faire. 

Clémentine

C’est beaucoup de sacrifices pour côtoyer des sages-femmes qui sont là-dedans. 

Agathe

Beaucoup de responsabilités. On n’est pas forcément hyper bien accompagnées aussi. 

C’est compliqué. 

Clémentine

C’est pas le sujet aujourd’hui, mais je suis d’accord avec toi. 

Alors, t’es revenue à Lille et tu es sage-femme, mais donc tu as créé co-crée, Holi Mama. Est-ce que tu peux juste nous raconter l’aventure de Holi Mama et ce que c’est ? 

Agathe

Oui, alors Holi Mama, c’est vraiment le fruit de deux mamans qui ont eu à elles deux six enfants et qui ont envie de donner toutes les clés aux femmes pour améliorer leur bien-être parce qu’elles se sont rendues compte que c’était quand même pas rien devenir maman, que ça avait un impact important sur notre santé physique et mentale, et donc du coup, mon associée est coach sportive, donc elle a vraiment le pilier mouvement sur l’Imamat. Moi je suis sage-femme de formation, je me suis formée en nutrition et micronutrition, donc j’ai ces deux piliers-là, nutrition et micronutrition, et donc ce sont des programmes wellness 100% féminins dédiés à chaque étape de la vie de mère. La vie de femme aussi, parce qu’on élargit aux femmes maintenant. 

Et l’objectif, c’est vraiment de donner aux clés, d’accompagner en fait l’hygiène de vie des femmes, de leur permettre de l’adapter pour favoriser leur état de santé optimal. Et ne pas payer un peu les pots cassés de certaines périodes de vie, que ce soit la grossesse, le postpartum, dont on va parler juste après, mais aussi plus tard, l’après-ménopause, la ménopause, etc. qui ont un impact important sur notre santé physique, mentale, notre rapport à nous, etc. Donc voilà. Et comment on a créé ça ? Moi, j’ai eu mes trois enfants en 15 mois, donc très très rapprochés. 

Clémentine

Juste cette phrase, il y a un problème. 

Agathe

T’as fait un podcast il n’y a pas longtemps avec un couple qui…

Clémentine

…Qui a eu des jumeaux comme toi. 

Agathe

En plus, ils ont le même âge. Sauf que, bref, ils ont eu des jumeaux et moi j’ai eu mon aîné et après j’ai eu les jumeaux. Donc quand j’ai eu mes enfants, j’ai décidé de me réorienter un peu, d’avoir un accompagnement plus global sur la santé des femmes. Je me suis formée en nutrition, micronutrition. J’ai rencontré Justine. Elle avait déjà une plateforme de yoga en ligne dédiée aux mouvements en grossesse postpartum. Parce qu’à l’époque, justement, on nous disait qu’on ne pouvait pas trop bouger. Il y a 5-6 ans, ce n’était pas quelque chose qu’on véhiculait, le mouvement enceinte et en postpartum. Donc elle a démarré, elle a porté ça. Et moi, je les rejoins vraiment sur cette expertise nutrition, micronutrition. 

D’abord moi je voulais faire un focus sur le postpartum parce que je venais d’avoir mes enfants et je me suis dit on fait des préparations à naissance en tant que sages-femmes mais à quel moment on fait des préparations postpartum ? Alors c’est dingue en fait ce qui arrive. Quand j’étais maman je me suis dit mais comment ça se fait qu’en tant que sages-femmes je me prends un tsunami comme ça ? Comment ça se fait que je ne suis pas formée à tout ce qui se passe d’un point de vue émotionnel notamment. Et donc voilà, on s’est rencontrés un peu par hasard dans un centre de yoga. Moi, j’avais aussi le projet d’écrire un livre. On a appris à se connaître avant de s’associer en écrivant un livre sur le postpartum, qui s’appelle « Pimpe ton post-partum ! ». 

Et puis, six mois plus tard, coup de cœur, on s’est dit « on se kiffe, on veut faire la même chose, on a la même mission, on porte vraiment dans nos tripes, dans notre cœur ». Et donc, du coup, est née Holi Mama, en même temps qu’est sorti notre bouquin, en même temps que Justine a eu son troisième enfant, en même temps que j’avais mes trois enfants en bas âge. On a été un peu serrés, mais je pense que tu connais ça. 

Clémentine

Mais alors moi ce qui me frappe c’est qu’encore aujourd’hui en 2025, tu as eu tes enfants il n’y a pas très longtemps du coup, même toi en tant que sage-femme, en tant que professionnelle de la santé de la femme, tu n’étais pas prête et formée à ce qui allait t’arriver. 

Agathe

Non, pas du tout. 

Clémentine

C’est fou non ? 

Agathe

Non mais c’est complètement fou. Mais c’est il y a six ans, c’est là où il y a le boom sur le postpartum, le tabou a été brisé sur le postpartum, la Matrescence notamment est née. J’ai beaucoup écouté la Matrescence, j’ai beaucoup suivi ton parcours parce que je m’identifiais beaucoup forcément à ce que tu vivais, ce que nos enfants ont à peu près le même âge du coup. Mais oui, c’est hallucinant. C’est hallucinant, mais heureusement maintenant, grâce à ce que tu fais, ce que je fais, ce que d’autres femmes font…

Clémentine

Il y a plus d’informations, c’est sûr. 

Alors aujourd’hui je t’ai invitée parce que tu es venue me dire ce que tu proposes aux femmes et c’est vrai que j’ai jamais abordé sous cet angle-là de la micronutrition, la grossesse et le postpartum. Toi d’abord, qu’est-ce qui t’a amenée à t’intéresser à cette spécialité, la micronutrition, dans le cadre de ta pratique de sage-femme ? 

Agathe

Alors, il y a deux angles. Le premier angle, c’est vraiment quand j’étais sage-femme libérale, où parfois je me rendais compte que ce que j’avais appris, un peu les protocoles médicaux classiques, ne suffisaient pas à accompagner une problématique du féminin. Et je me sentais limitée. Et j’ai toujours eu un peu cette approche globale de la santé. Ma maman est médecin, mais elle est formée aussi en nutrition, pas en micronutrition, mais elle nous a toujours appris, quand on est malade, il faut bien manger, il faut dormir. Donc j’ai toujours eu ça en tête. Et donc du coup, j’ai voulu aller plus loin et je me suis formée en naturopathie. Et après, vraiment, le déclic que j’ai eu…Parce qu’un peu comme beaucoup de monde, je pense que j’y croyais pas vraiment. 

Tu sais, un peu dans le sens, ce côté, ok, mais c’est un peu cette vision, ce sont des placebo, tu sais, c’est pas vraiment ça qui va m’aider. Et lorsque j’ai eu mes jumeaux, du coup, j’ai vécu une dépression du postpartum et je vais voir mon médecin généraliste, qui est formé en micronutrition notamment, qui est extraordinaire, et donc qui fait très bien le diagnostic, il a été vraiment top, et qui me prescrit du magnésium, de la rhodiola, un truc pour le cœur aussi, parce que j’avais le palpitement, parce que j’étais effondrée, et d’autres micronutriments. Et je lui dis bon, ok, je suis au bout de ma vie, mais si vous dites que je vais m’en sortir avec ça, je vous fais confiance, donc je les prends. Et je les prends. Effectivement, ça va mieux. C’était à peu près en mai. Et puis en juillet, on part avec mon mari à faire un break. Une semaine sans enfants en Corse. Et je me dis bon, ça va. Une semaine sans les enfants, je n’ai pas besoin de les prendre. Et là, effondrement. Effondrement, le mec me dit mais pourquoi t’as arrêté de les prendre ? Moi je dis mais c’est bon, c’est… Tu sais un peu ce côté c’est pas du… C’est pas vraiment un médicament tu vois et en fait effondrement parce que mon organisme il était en train de se recharger et en fait…

Clémentine

Tu lui as enlevé son carburant. 

Agathe

Et là du coup j’ai vraiment eu un exemple concret, je me suis dit…

Ok c’est pas du fake. 

Et donc j’ai voulu aller plus loin, j’ai complété mes formations parce que au final c’est, quand on comprend, c’est juste la physiologie, le métabolisme à besoin, c’est que des clés pour que le corps fonctionne, c’est la base du fonctionnement du corps. 

Clémentine

Alors est-ce que tu peux nous expliquer le concept ? Parce qu’il y a nutrition, micronutrition, c’est quoi la différence ? Sur quoi ça se base la science de la micronutrition ? 

Agathe

Donc nutrition, en gros c’est tout ce qui va être macronutriments, donc protéines, glucides, lipides. C’est des macronutriments qui apportent des calories et qui ont aussi des fonctions dans l’organisme. Les micronutriments, c’est non calorique, c’est-à-dire que ça n’apporte pas de calories, et ça regroupe les vitamines, les différentes vitamines, et les minéraux et oligoaliments. Par contre, ce qu’il faut savoir, c’est que, je ne sais pas, prenons n’importe quel aliment, de la salade verte par exemple, c’est peut-être pas le bon exemple, mais une pomme de terre, on va retrouver des glucides dans la pomme de terre. On peut retrouver aussi un petit peu de fibres. On ne va pas forcément retrouver de protéines et de lipides, mais on peut aussi retrouver des minéraux et des vitamines. Ce que je veux dire par là, c’est que dans des aliments qu’on crée, qui sont consistants, n’importe quoi, des yaourts, des fruits, des légumes, de la viande, etc. On retrouve des macronutriments, mais aussi des micronutriments. 

Clémentine

Donc en fait, quand on est sur la micronutrition, c’est qu’on s’intéresse à une autre partie de la nutrition qui est plus spécifique, en fait, qui est plus ciblée. 

Agathe

C’est vraiment le micro, en fait. Le tout petit. C’est le micro. En gros, le macro a un fonctionnement important et le micro, c’est vraiment les petites clés un petit peu invisibles qui vont intervenir partout sur différentes fonctions de ton organisme pour qu’il fonctionne bien, pour que tes protéines fonctionnent en synergie. Les micros et les macros fonctionnent en synergie. 

Clémentine

Et qu’est-ce qui fait que pendant la grossesse, notamment, et le postpartum, la micro-nutrition est très importante ? Est-ce que tu peux nous expliquer quel impact et quels effets ça a sur notre organisme, nous qui sommes en train de créer un être humain ? 

Agathe

Avec grand plaisir parce que c’est justement le message le plus important pour moi à partager en ce moment. C’est vrai qu’on a souvent dit que la grossesse n’est pas une pathologie et c’est une réalité. Mais n’empêche qu’on fabrique un ou deux ou parfois trois êtres humains, parfois des êtres humains de façon rapprochée, on peut avoir vécu aussi des fausses couches en amont, etc. Et en fait, on fabrique un être humain, donc forcément de notre corps, on va lui donner tous ses macronutriments, que ce soit protéines, lipides, glucides, pour le fabriquer, et on va lui donner aussi tous les micronutriments pour que lui aussi fonctionne. Donc forcément, une partie de ce que l’on a pour nous va être donnée pour le bon développement de notre bébé ou de nos bébés. 

Et c’est important aussi de distinguer parce que bien évidemment, quand tu as une grossesse gémellaire ou une grossesse de triplés, forcément tes besoins augmentent. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans tous les cas, la priorité va au bébé, sauf état de carence extrême de la maman. Mais la priorité va au bébé, donc c’est pour enlever un peu le côté culpabilisant que pourraient avoir les mamans par rapport à l’alimentation. Le corps donne ça en priorité à l’enfant. Mais la problématique, c’est que nous, du coup, si on ne répond pas aux besoins supplémentaires de notre corps, sachant que parfois, tu tombes enceinte t’es déjà carencée, ou peut-être pas carencée, mais au moins en déficit, parfois carencée aussi. Eh bien en fait, on se retrouve quelques mois, quelques années plus tard, pour le coup vraiment en carence et avec des effondrements de certaines de nos fonctions vitales, de nos organes vitaux, et du coup un impact important sur notre santé physique et mentale. Et du coup, j’ai oublié le début de ta question. 

Clémentine

En quoi ça a un impact sur notre organisme quand on est enceinte ? 

Agathe

Donc, ça va avoir un impact pendant la grossesse parce que ça va permettre de donner tout ce qu’il y a de bon pour le ou les bébés. Encore plus aussi s’il y a des grossesses rapprochées. 

Et puis, ça va permettre à la maman de ne pas se décharger pour notamment… En général, tu vois, quand tu as un déficit ou une carence, l’expression sur ta santé, ton bien-être, va se manifester six mois plus tard, à peu près six mois, un an plus tard. Et pareil, le rechargement de tout ça, ça met 6 mois à 2 ans. Donc je le dis parce qu’il faut comprendre qu’en fait, enceinte, tu ne vas pas forcément ressentir les effets délétères. Les femmes qui ont eu des difficultés à avoir des enfants, elles seront un petit peu plus intéressées parfois à ce sujet-là, la micronutrition, de la nutrition, parce que parfois, la difficulté d’avoir des enfants peut être aussi en lien avec des carences, des déficits, parce que du coup, ton corps n’arrive pas à bien fonctionner. Ce n’est pas la seule raison, mais ça peut. 

Et puis donc du coup, eh bien derrière, en postpartum, c’est assez souvent, pas pour tout le monde, mais l’effondrement. Et on parle souvent de l’effondrement dû à la chute hormonale. C’est bien sûr en partie vrai. Les hormones oestrogènes, progestérone, chutent après la grossesse. Puis après, avec l’allaitement, la prolactine et l’ocytocine aussi chutent. Donc forcément aussi, c’est un impact. Mais pas que. Et en fait, que ce soit les macros ou les micros, ils vont aussi avoir un impact sur notre régularité, l’équilibre hormonal. Et donc nous on se retrouve en postpartum à être effondrée, à ne pas comprendre pourquoi, et dans une période encore plus difficile pour avoir une alimentation saine, pour avoir le temps de s’occuper de soi, de prendre des compléments alimentaires, d’aller voir son médecin, son micronutritionniste, etc. 

Et donc on peut vivre des périodes assez compliquées, ou alors parce que là, je fais un peu référence à la santé mentale, mais tu vois, j’ai une amie, il n’y a pas longtemps, qui m’a expliqué qu’elle avait des douleurs au niveau du bras, comme un peu une tendinite, et ils se sont rendu compte, en faisant des recherches et des recherches, qu’elle était en déficit de calcium et de vitamine D, et qu’elle avait une chondrocalcinose, quelque chose comme ça, et qu’en fait, c’était dû à des carences suite à sa grossesse et aussi ses périodes d’allaitement, parce que tu consommes plus de calcium, effectivement, quand tu allaites ton bébé. Donc ça c’est un exemple, mais il y a aussi des pathologies cardiaques qui peuvent se révéler en postpartum. L’ostéoporose aussi, un peu plus sur le long terme. 

Mais pareil, on va être plus sujette aussi à l’ostéoporose. Dérèglements hormonaux avec le fameux syndrome prémenstruel dont on parle beaucoup en ce moment et dont j’ai été victime. J’en suis sortie maintenant. Et tout ça en fait, c’est en lien avec cette décharge qui est accentuée avec la grossesse. 

Clémentine

Alors est-ce que tu peux nous donner spécifiquement ce que sont les micronutriments auxquels on doit faire attention ? Parce que t’as parlé du calcium, il y en a plein d’autres qui sont des marqueurs très importants qu’on va donner à notre bébé, qui va nous pomper, mais dont on a peur. 

Agathe

Alors il y en a beaucoup. Beaucoup sont importants. Alors ceux qu’on connaît très bien, et c’est ça aussi au final, tu dis mais je vais vous parler de l’acide folique, la vitamine B9, tout le monde la connaît. Et t’es d’accord que ton médecin ou ta sage-femme t’a dit il faut le prendre. C’est un micronutriment. 

Clémentine

Et j’en prends maintenant, tu vois, pour pouvoir fixer le fer. Mais j’en ai pris enceinte, mais en fait on ne m’a surtout jamais vraiment expliqué à quoi ça sert réellement, à part c’est pour le tube neurone. 

Agathe

C’est pour la bonne duplication génétique, donc pour effectivement éviter les malformations notamment le spina bifida, donc au niveau du tube neural, mais ça va aussi préserver des fausses couches, des accouchements prématurés, ça va favoriser justement un palier de l’anémie avec la vitamine B9, B12 et B6, notamment pour les personnes qui sont végétariennes ou encore plus, végétaliennes. Mais tu vois, la vitamine B9, c’est de la micronutrition, et ton médecin ou ta soeur te le donnent. Donc on commence, enfin il y a quand même déjà des études qui ont été faites, mais pas encore sur tous les points. Donc, vitamine B9, c’est indispensable en préconception. On dit de la prendre jusqu’au premier trimestre, mais pas que. Parce que là, on pense au bébé. 

Et ça, c’est aussi un message important, c’est que très souvent dans la micronutrition, on va dire la vitamine B9 pour limiter le spina bifida. Donc toi, tu dis, oui, pour mon bébé, je ne veux pas qu’il ait une malformation. Donc tu penses à ton bébé, tu prends ta vitamine B9, vitamine D pour favoriser les bons os de ton bébé. Donc tu vas prendre ta vitamine D. Mais en fait, on oublie complètement l’angle côté maman. Donc vitamine B9, on la continue mais jusqu’au bout de la grossesse, parce que justement, par rapport à l’anémie notamment, ça aide énormément. Accouchement prématuré aussi, ça peut avoir un lien, et donc c’est un lien aussi sur la fatigue, l’énergie, la maman. Ensuite, on a la vitamine D, qu’on va nous conseiller de prendre au sixième mois, en one shot. Gros dosage. 

Moi, je recommande de la prendre chaque jour, plutôt en petit dosage pour qu’il y ait une meilleure assimilation. Et puis ensuite, on parle de fer. Donc ça, en général, pareil, au sixième mois, on fait une prise de sang. On va voir si la maman est animée ou pas. Et si c’est le cas, on va lui proposer des compléments alimentaires. Donc déjà, on peut pallier via l’alimentation. Parce que ça aussi c’est important. Je ne l’ai pas expliqué tout à l’heure, mais on en parlait avant en off. La micronutrition, ce ne sont pas que… Ce n’est pas les compléments alimentaires parfois, il y a un amalgame, on pense micronutriments égale compléments alimentaires. La micronutrition, c’est avant tout, effectivement, via l’alimentation. Donc le fer, ça, on va le donner. Mais pareil, en soi, peut-être que le fer, ça pourrait être intéressant d’en prendre un peu plus tôt. On ne sait pas. Parfois, on pourrait demander à faire une prise de sang peut-être un peu plus tôt que le sixième mois. Donc ça, c’est pour les généraux qu’on connaît, qui sont reconnus d’un point de vue scientifique. Après, ceux dont on ne parle pas énormément, mais qui sont pourtant présents dans les compléments, les multivitamines prénatales, on va avoir l’ensemble des vitamines du groupe B. Donc de B1 à B12, justement. Parce qu’elles fonctionnent toutes en synergie. Elles ont toutes des rôles un peu différents. B1, B2, B3, grossièrement, c’est l’énergie. B5, B8, ça va être plutôt les phanères, donc les ongles, les cheveux. B6, B9, B12, ça va être tout ce qui est autour de l’anémie, mais aussi des neurotransmetteurs. Donc l’importance du bon fonctionnement du système nerveux, à la fois pour le bon développement du bébé, mais aussi, on n’oublie pas

Clémentine

pour sortir du brouillard. 

Agathe

Pour sortir du brouillard et que la maman n’ait pas de difficultés trop importantes. Quand on parle du mommy brain, c’est notamment en lien avec ça. Mommy brain, ça me fait aussi penser aux oméga-3 qui ont, tu vois, en fonction des études, j’ai regardé un petit peu, entre 70, parfois, les études montent jusqu’à 99% des femmes en âge de procréér sont en déficit d’oméga-3. En gros, oméga-3, c’est du bon gras. Et là, tu vois, en fait, oméga-3, d’ailleurs, c’est un macronutriment parce que c’est du gras. Donc, parfois, il y a aussi des petites…

Clémentine

Soit c’est des bonnes huiles, soit on le trouve dans les petits poissons, c’est ça ? 

Agathe

Oui, les bonnes huiles, lin, chanvre, chia, foie de morue, sardines, maquereaux, saumon, thon, mais attention parce que perturbateurs endocriniens aussi. Et on peut du coup, comme on n’en consomme pas tous les jours, et c’est hyper important ce bon gras, à la fois pour la bonne duplication des cellules, parce que les membranes des cellules sont faites de gras, Mais aussi pour le développement du cerveau, parce que le cerveau il n’est fait que de gras. Les glandes endocrines, donc pour les sécrétions des hormones, sont faites uniquement de gras. Puis après les yeux aussi, du bébé aussi de la maman, sont faits de gras. Enfin bref, les oméga-3 sont hyper importants. On en a un petit peu plus parlé, il y a des études qui ont démontré qu’une carence en oméga-3 pouvait être un facteur de risque de dépression postpartum. Mais en réalité je pense aussi de dépression prénatale, sauf qu’on n’a pas encore bien recherché. Et tu vois, oméga 3, avant d’être enceinte, t’es déjà… T’es déjà carencée. Donc moi je trouve qu’ils sont hyper importants à prendre lors de la grossesse. Faut faire juste attention parce que c’est un effet anticoagulant. Donc voilà, en fonction des pathologies, c’est quand même important d’en parler dans tous les cas avec sage-femme et son médecin. Ensuite, il y a l’iode et le zinc qui sont très importants aussi, notamment pour la grossesse, parce que la thyroïde va être un petit peu plus sollicitée pendant la grossesse. La thyroïde a un rôle hyper important aussi pour fabriquer des hormones. Et donc l’iode va permettre de pallier ça. 

Donc pareil, l’iode, avant de prendre en petit comprimé, essayons de consommer un petit peu plus d’iode. Parce qu’on n’en consomme pas beaucoup, c’est principalement les algues. Moi j’aime beaucoup par exemple les tartales d’algues, c’est hyper intéressant. Les poissons, les oeufs aussi on va en retrouver et puis… 

Clémentine

Les huîtres ? 

Agathe

Les huîtres. Enceinte, tu peux pas. 

Mais tu peux te faire une recharge d’huîtres. 

Avant et en postpartum. Et l’iode, le zinc, pareil, ça va prévenir aussi de la malformation, de certaines malformations chez l’enfant, ça va prévenir de l’accouchement prématuré, du risque de fausse couche. Et côté maman, ça va aussi prévenir de tout ce qui est anxiété, perturbation du système nerveux, et également de la dépression du postpartum. Ensuite, moi j’aime beaucoup le magnésium, c’est clairement mon chouchou, vraiment, parce qu’il est très important pour le système nerveux, notre système nerveux qui est en permanence sursollicité, encore plus dans le monde dans lequel on vit. Qui va à mille à l’heure, les milliards d’images, les milliards d’informations qu’on a dans tous les sens, le stress, notre vie active, fait que notre magnésium est assez surconsommé et il a un rôle hyper important dans le corps pour synthétiser nos neurotransmetteurs, notamment la sérotonine, la noradrénaline, l’acéstylcholine, qui vont avoir des fonctions différentes, notamment la régulation de l’humeur, mais pas que. 

Et aussi, pendant la grossesse, il peut prévenir des contractions prématurées. Et donc, si c’est en lien avec des contractions prématurées, d’un accouchement prématuré, il peut aussi réduire les douleurs des contractions utérines, puisqu’il va favoriser le relâchement du muscle terrain. Et il va aussi prévenir des syndrômes des jambes sans repos, tu sais, quand tu n’arrives pas à dormir, etc.

Clémentine 

Quel enfer ça

Agathe

c’est aussi le magnésium. Voilà, je pense que c’est déjà pas mal. Après, on a le calcium effectivement qui est très important et qui fonctionne aussi en synergie avec le magnésium, aussi avec la vitamine D pour tout ce qui est ossification. Mais pas que, parce qu’il a un rôle aussi pour la synthèse des neurotransmetteurs. 

Mais en revanche, le calcium, je l’ai rarement vu en complément alimentaire. 

Mais par contre, c’est intéressant d’aller chercher ce micronutriment dans l’alimentation. Donc calcium, on pense au lait, produit laitier. 

Oui, ce n’est pas non plus les mieux assimilés. Essayons d’aller les chercher ailleurs, notamment les olagineux, particulièrement le sésame, qui est très, très riche en calcium. Purée d’olagineux, l’amande aussi, qu’il y ait moins, mais qu’il y ait quand même aussi des légumes à feuilles vertes, etc. par exemple. 

Je pense qu’on est pas mal pour la grossesse. 

Clémentine

J’ai l’impression que tu nous as fait un très bel éventail. 

C’est à peu près tout ce que j’ai dû découvrir il n’y a pas longtemps. Je sais que tu avais lu la newsletter où j’écrivais ça. 

Agathe

Effectivement. 

Clémentine

J’ai eu quelques petits soucis postpartum. En fait, vraiment du postpartum, même si ma dernière a trois ans, c’est que je traîne ça depuis beaucoup trop de temps d’avoir enchaîné les grossesses et d’avoir été pompée de l’intérieur de mes vitamines minéraux. 

Agathe

Et j’en ai parlé aussi, ça, des grossesses rapprochées, c’était un peu un titre choc, mais c’est un peu le fléau des grossesses rapprochées, en fait. C’est que normalement, je t’expliquais un peu tout à l’heure, on met six mois à deux ans pour récupérer. Et en fait, quand on a des grossesses qui s’enchaînent avant les deux, trois ans de l’enfant, ce qui a été ton cas, ce qui a été mon cas, en fait, c’est très, très, très difficile. 

Clémentine

Surtout si on allaitait en plus dans la période. 

Agathe

Surtout si tu allaitais en plus, si tu as lancé des business en plus, et que tu n’avais pas les recommandations qu’on est en train de partager aujourd’hui. Moi je n’ai pas pris de complément alimentaire pendant ma grossesse. 

Clémentine

Moi non plus. On était en train de me dire des choses, je me dis mais si J’avais su, tout ce que j’aurais fait pour prévenir mon état de fatigue extrême que j’ai eu après. Et si, comme tu dis, j’ai eu de l’acide folique, pour ma troisième grossesse, ma sage-femme, elle a vu que j’étais anémiée, mais elle n’a pas assez insisté, je pense. Et moi, je n’ai pas complémenté. Je me suis dit que ça n’avait pas une importance capitale. Et aujourd’hui, le discours que tu portes, il est différent. Et j’espère que toutes celles qui écoutent, vous allez pouvoir prendre la mesure de ce que ça veut dire. Même si vous êtes en postpartum, ça fait trois ans, quatre ans et que vous avez cette fatigue intense qui est encore là, ça peut être des conséquences de problématiques liées juste au fait que vous avez créé un être humain. 

Agathe

C’est ça. Juste. 

Clémentine

Juste… [rires]

Et qu’il faut du coup consulter même si on est 5-6 ans après en fait. 

Agathe

Mais bien évidemment. Et qu’on peut remonter la pente, on peut se stabiliser mais qu’effectivement ça prend du temps de se recharger. 

Clémentine

Donc tu dis ça prend entre 6 mois à 2 ans. 

Agathe

Oui, en fonction de ton déficit, ta carence et en fonction de ce que tu vas mettre en place, en fonction aussi de l’état de ton corps, parce que si tu as une inflammation dans ton corps, tes intestins vont moins bien absorber aussi tes minéraux. C’est pour ça que la prise en charge globale, elle est primordiale. 

Clémentine

Alors, qu’est-ce qui fait justement que certaines femmes, elles ont du mal à absorber certains nutriments ou minéraux, malgré une alimentation qui est variée ? On va en parler après de l’alimentation aujourd’hui en 2025. Mais il y en a certaines pour qui, moi par exemple, le fer, je l’assimile très très mal. Ça, ça peut être dû à quoi ? 

Agathe

Attends, mais du coup, quand tu me parles du fer, j’avais la vitamine C aussi en tête, dont je n’ai pas parlé tout à l’heure, qui est hyper importante pour la bonne fixation du fer aussi, pour l’immunité, etc. 

Je vais juste faire cette petite aparté pour la grossesse qui est intéressante. Ce qui fait qu’on n’absorbe pas forcément bien, c’est un peu les conséquences de notre hygiène de vie moderne, actuelle, pas hyper adaptée, qui fait qu’on est beaucoup à avoir une inflammation chronique, un peu silencieuse. Et quand notre corps est inflammé, on se doute bien inflammation, ça ne sonne pas très bien, le corps ne peut pas très bien fonctionner. Et en fait, la plupart de l’assimilation des micronutriments, c’est au niveau de tes intestins. Et quand il y a une inflammation au niveau du corps, les intestins sont très poreux, ils n’absorbent pas bien du tout. Donc, il y a l’inflammation. L’inflammation, c’est dû à l’alimentation inflammatoire, donc tout ce qui est malbouffe. Je ne sais pas s’il y a besoin de le détailler. Je pense qu’on le connaît. Voilà, produits transformés, plats préparés, des huiles transformées. Tout ce que l’être humain a créé, qui ne vient pas directement de la terre, des animaux, des arbres. Et puis après, il y a aussi l’inflammation qui va être due au stress. L’environnement, la pollution, etc. Tout ça crée une inflammation. Et puis il y a l’acidification, où c’est un petit peu lié, où on a tendance à avoir, avec notamment la pollution, mais aussi notre alimentation, notamment par exemple l’alimentation transformée, les farines blanches par exemple, c’est juste un exemple parce qu’il y en a plein, mais ça acidifie énormément le corps. Et l’acidification crée une inflammation. Le manque de sommeil, le stress crée des radicaux libres, un stress oxydatif et va aussi inflammer le corps. 

Clémentine

Donc le manque de sommeil qui est assez fréquent chez les jeunes parents, jeunes mamans notamment, C’est un terrain propice pour qu’on ait des difficultés en plus à assimiler les bons nutriments si on… Oui. 

Agathe

Déjà ça va te consommer beaucoup plus de micronutriments, forcément, parce que du coup t’es amené, notamment ton système nerveux en fait, normalement de la nuit tu dors, là t’es réveillé donc ton corps ne peut pas se mettre en repos. Donc hop, il va dire ok, je dois me réveiller, donc là il faut que je synthétise des trucs, donc là il me faut beaucoup plus tu consommes plus au niveau de ton corps, donc tu as moins et derrière tu as aussi des conséquences importantes suite au système nerveux. Et j’ai un message important aussi par rapport à ça, pour donner un peu des exemples concrets de l’impact que peuvent avoir des carences de micronutriments sur ta vie en général. 

Et pourquoi c’est un message pour moi qui est hyper important de diffuser en termes de prévention santé de la mère, mais aussi de l’homme et aussi de l’Enfant, de la famille. C’est que des problématiques comme le baby clash, comme le syndrome du bébé secoué, ou encore des problématiques peut-être un peu moins graves, mais quand même, où tu vas t’énerver contre les enfants, ton enfan, tut va péter des câbles, parfois être violente parce qu’en fait t’es à bout. Tout ça, c’est en partie lié à un système nerveux qui est complètement effondré et où en fait tes neurotransmetteurs ne peuvent plus être bien synthétisés et où en fait ça disjoncte. Je suis presque émue d’en parler parce que ça m’avait fait un choc à l’époque quand j’avais entendu un truc de prévention sur le bébé secoué où on entendait parler dans un babyphone un parent qui voulait secouer son enfant. Et en fait, j’avais trouvé ça tellement culpabilisant parce qu’en fait, ça aurait pu être moi, ce parent-là, tu vois, dans les mots qu’on entendait. Parce que parfois, t’es tellement à bout que ça peut t’arriver. Et donc, on dit ne secoue pas ton enfant. Mais oui, tu le sais, t’as pas envie de le faire, en fait. Mais pourquoi parfois, il y a des gens cortiqués ? C’est pas une question de catégorie socioprofessionnelle. On arrive là, tu vois ? Et c’est pour ça que la prévention, d’expliquer comment on peut favoriser le bien-être de la maman, du parent, c’est un impact, ça rayonne et c’est ce qu’on diffuse beaucoup sur Holi Mama, c’est le pilier principal, c’est vraiment nous. Parce que si nous on va bien, ça va rayonner sur ton couple, ça va rayonner sur ta famille, sur ton boulot aussi. Et pareil, le baby clash, moi ça a été aussi mon cas. En fait, c’était beaucoup en lien avec mon dérèglement hormonal. J’avais un syndrome prémenstruel, mais je ne le savais pas, complètement, hyper important et rien n’allait en fait. J’avais plus de filtre, j’étais… Tu vois, c’était très difficile. Et maintenant je m’en suis sortie grâce notamment avec cette hygiène de vie-là. 

Et c’est pas du fake. 

Clémentine

Et c’est fou encore une fois de me dire que t’es sage-femme et que t’as eu un SPM corsé et que toi-même t’étais démunie face à ça et que t’as mis du temps à, j’imagine, à comprendre et à recalibrer. Alors on dit souvent les cordonnniers les plus mal chaussés, on est d’accord. Mais mine de rien, c’est un enjeu majeur puisque c’est nos santés, c’est nos corps et ça a des répercussions, comme tu disais, sur la famille. Est-ce qu’aujourd’hui tu as l’impression que ces messages-là, que toi tu portes, se diffusent aux professionnel.le.s de santé ? Parce que c’est encore une autre dimension que vous, les professionnel.le.s de santé qui êtes en face de nous, ayez les bonnes informations et puissiez nous les transmettre pour que nous, on les assimile et puis on ait une meilleure vie. 

Agathe

Je pense qu’il est encore un peu tôt, qu’il y a un chemin quand même vers ça, mais tu vois, moi je partage beaucoup de ces informations-là sur les réseaux sociaux et j’ai très souvent des médecins et des sages-femmes qui me demandent, mais est-ce que tu veux faire une formation ? J’adorerais, où est-ce que tu as eu ces informations-là, etc. J’aimerais trop le savoir, etc. Donc on n’est quand même pas nombreux à maîtriser ces informations-là. Par contre, je pense qu’on est nombreuses et nombreux à se rendre compte de ces problématiques-là. 

Et en même temps, je pense aussi que ce sont des jeunes problématiques. Je pense qu’effectivement, moi j’ai fait mes études il y a plus de dix ans, c’est dur à dire ça, mais oui, quinze ans. Je pense pas, à près de cinq, dix ans pour changer un peu les études. Je ne pense pas que c’était vraiment des problématiques très fréquentes. Et je pense que c’est aussi en lien avec les problématiques actuelles, du stress qui augmente, de la malbouffe qui augmente, de la charge mentale qui augmente, un peu tout, tu vois. 

Ça, c’est mes suppositions, ce n’est pas scientifiquement prouvé, mais en tout cas, forcément, on va attendre vers ça. S’il y a un besoin, on va chercher à y répondre. 

Clémentine

Alors tu disais, il y a effectivement ces micronutriments qu’on peut trouver dans l’alimentation. Donc ce serait quoi une alimentation variée pour une femme enceinte ? Puisqu’on leur parle beaucoup de ce qu’elles n’ont pas le droit de prendre, mais peut-être qu’on n’axe pas assez aussi sur qu’est-ce qui vous fait du bien et qu’est-ce qui fait du bien au bébé ? 

Agathe

Alors, pour essayer d’être synthétique, pour moi c’est vraiment d’avoir une alimentation assez riche en oméga 3. Donc on va chercher les petits poissons, sardines, maquereaux, c’est assez facile à consommer, ça donne pas toujours envie mais en vrai je vous assure que c’est bon. 

Il y a des recettes qui peuvent être intéressantes. On va chercher ces trucs très bêtes aussi, mais dans chaque assiette, on va pimper son assiette, on va rajouter des graines, des oléagineux. Ça pareil, ça apporte des bonnes protéines, ça apporte des bons oméga-3 et plein d’autres micronutriments qui sont intéressants. En termes d’oméga-3, il y a aussi les plus gros poissons, mais on va chercher des bons labels, MSC, des poissons qui ne sont pas trop riches, trop chargés en métaux lourds, pas trop riches en antibiotiques. Pareil pour ce qui est consommation de viande et oeufs, qui peuvent être aussi intéressants et riches en oméga-3, notamment le label B Bleu-Blanc-Coeur, qui est un super label. J’ai eu l’occasion de discuter avec eux, ils m’ont partagé des études comparatives entre des femmes enceintes qui consomment oeufs, viande etc., produits détiés, label Bleu-Blanc-Coeur et… Enfin pas de label Bleu-Blanc-Coeur, et en fait les résultats sont assez impressionnants justement sur la santé globale de la femme. 

Clémentine

Attends, je redis, le label Bleu-Blanc-Coeur, c’est parce qu’ils sont nourris aux graines de lin, les animaux sont nourris d’une manière… 

Agathe

Et les graines de lin, ce sont des oméga-3. 

Donc pareil, vous mettez des graines de lin dans vos smoothies, des choses comme ça, mettez-en un petit peu partout, l’huile de lin. Ensuite, on va consommer suffisamment de protéines, en tant que femmes, parce qu’en tant que femmes, on n’en consomme pas assez. Quand on est enceinte, quand on est enceinte de jumeaux, quand on est allaitante, on doit augmenter quasiment à 1,5 g par kilo de notre poids de base avant grossesse. Et ça, c’est un impact hyper important parce que les protéines, c’est ce qui te constitue. Donc c’est ce qui constitue le bébé, la peau, les os. Sans protéines, on est une flaque. 

Donc consommons assez de protéines parce que sinon on perd des cheveux, c’est ça. 

Les cheveux, c’est des protéines en fait. Donc c’est en partie ça. Donc consommer suffisamment de protéines matin, midi, soir. Essayer de limiter la malbouffe parce qu’elle est inflammatoire. Après c’est une question difficile mais il ne faut pas se priver totalement. Moi je dis tout le temps 20% du temps on mange ce qu’on veut, on se fait plaisir et 80% on essaye d’avoir une alimentation nutri-santé. Et donc nutri-santé c’est au moins un quart de protéines, au moins un quart de glucides et au moins la moitié de fibres. Augmenter aussi sa consommation en fibres pour notamment pallier l’inflammation, favoriser la flore intestinale. 

Clémentine

Alors les fibres, juste parce que parfois tu sais c’est des noms pour vous, logiques, mais fibres c’est les légumes, 

 Agathe

Oui, les légumes. Les fruits, les légumes

Et puis également les légumineuses, des céréales aussi vont contenir des fibres. Dans les oléagineux aussi tu vas retrouver des fibres. Mais principalement, effectivement, en gros les légumes. 

Clémentine

Et dans les glucides ? 

Agathe

Et dans les glucides, on va retrouver tout ce qui est riz, pâte, pain, féculents, on les appelle comme ça plus grossièrement. Mais tu vas retrouver aussi des légumineuses, donc pois chiches, haricots, lentilles. Mais tu peux aussi retrouver des légumes comme la pomme de terre, comme la patate douce, comme les légumes racines, courges, butternuts, tout ça, la châtaigne aussi. 

Tout ça, ce sont aussi des glucides. 

Et d’ailleurs, j’invite à tendre vers ce genre de glucides, pommes de terre, pâtes à douce, qui sont moins inflammatoires. Et puis, qu’on conseille quand on a du diabète gestationnel. En fait, il faut suivre les conseils qu’on donne pour les femmes qui ont du diabète gestationnel. Souvent, c’est des très bons conseils nutrition. Et là, tu vois, les femmes, elles vont l’appliquer parce qu’elles pensent à leur bébé. Elles se disent, oui, mais si je ne fais pas ça, mon bébé, il n’ira pas bien. Donc, pensons aussi à nous. Et c’est des très bons conseils aussi. 

Clémentine

C’est vrai qu’on est tellement plus capable de faire des efforts en se disant que c’est pour le bébé, que quand on doit prendre soin de nous, il y a une composante quand même de culpabilité, de dire mais c’est bon, j’ai pas besoin, j’ai pas le temps, je peux pas. Quand c’est une priorité pour le bébé, on sait faire. Et c’est dur je trouve ça, que les femmes s’oublient assez régulièrement. Et donc tu disais, on a dit un quart de glucides, un quart de fibres, un quart de prots

Agathe

 et la moitié de fibres. 

Clémentine

Et la moitié de fibres, oui. 

Il faut augmenter justement les fibres 

 Agathe

qu’on ne consomme pas suffisamment. Donc ça, 80% du temps, on essaie d’avoir une assiette comme ça. 

Clémentine

Bien s’hydrater, j’imagine, que ça joue. 

Agathe

Bien hydratée, effectivement. Limiter tout ce qui va être excitant. Thé, café, bon, ça en général, on le sait. Voilà, au niveau alimentation, je pense que… 

Clémentine

Déjà, si on fait ça… 

Agathe

Déjà, c’est des bonnes bases. Après, on peut aller un petit peu plus loin, justement, pour savoir, je ne sais pas, calcium. Moi, je l’ai dit un peu tout à l’heure. Le sésame, sardine, c’est très intéressant. Des choses comme ça. 

Clémentine

OK. Donc là, si on a fait ça pendant la grossesse, qu’on a mangé une alimentation variée, Est-ce qu’en postpartum il y aura moins de conséquences ou de toute façon au postpartum il y a une chute de tout ça et il faut vérifier. Il faut aller voir son professionnel de santé, sage-femme ou médecin pour faire une prise de sang et voir où on en est dans les jauges de nos minéraux et vitamines. 

Agathe

Alors, moi, j’ai un peu envie de mener une étude, justement, parce que comme c’est des conseils qu’on commence tout juste à partager, et encore, je pense qu’on n’a pas encore assez de recul. Mais moi, oui, je me dis d’un point de vue physiologique, si on a eu quand même cette bonne alimentation, mais avec des aliments bien sourcés aussi, parce que la problématique, c’est aussi que nos aliments, beaucoup de nos aliments sont des aliments, j’aime bien dire ça, des aliments plastiques, en fait, qui sont vides en micronutriments pour les raisons qu’on connaît de l’agriculture moderne. Mais qu’on a pu pallier ça avec la micronutrition. 

En postpartum, si on essaye et on arrive à maintenir un petit peu ces mêmes types de recommandations en termes d’alimentation, ce qui est un petit peu plus difficile, et surtout qu’on n’oublie pas la micronutrition via des compléments alimentaires, il y aura moins de probabilités, ou du moins l’effondrement sera moins important. Après, il y a dans tous les cas cette chute hormonale, mais cette chute hormonale, encore une fois, on peut y pallier via une bonne consommation de protéines, parce que les protéines vont permettre la synthèse hormonale, via une bonne consommation d’acide gras, du bon gras, parce qu’à la base les hormones sont faites via le gras, et via une bonne consommation de minéraux comme le magnésium, parce que c’est un neurotransmetteur qui va permettre aussi la synthese hormonale. 

Clémentine

Donc toi tu conseillerais à une femme en postpartum de se supplémenter avec l’approbation de son médecin, mais de toute façon faire ce choix-là pour santé ? 

Agathe

Oui. En fait, si tu m’avais interviewée en 1950, non, je t’aurais dit non, il n’y a pas forcément besoin. Mais là, j’ai encore lu une étude, une pomme de terre en 1950, contenait en termes de vitamine C, je ne sais pas, un truc genre 40, c’est pas exactement ça, mais genre 40 grammes versus actuellement 1 gramme. Tu vois ? 

Clémentine

Donc en fait on subit les conséquences d’une agriculture qui est pauvre et qui a enlevé les nutriments principaux, qui fait qu’aujourd’hui on est un peu obligées de contrebalancer parce que si on veut chercher ça que dans l’alimentation…

Agathe

Il faudrait que tu sois un potager ou alors que tu manges exclusivement local et biologique, que tu consommes très rapidement tes fruits et tes légumes. Un indice aussi, moi quand j’achète une aubergine et que je reviens trois semaines plus tard parce que je suis partie en vacances et que l’aubergine n’a pas bougé, c’est pas normal. 

Clémentine

Ça m’est déjà arrivé, c’est vrai, de me dire, c’est marrant. 

Agathe

Et là, la semaine dernière, je vais sur le marché, un vrai producteur local, mes carottes, au bout de quatre jours, elles étaient ramollies. Et en fait, j’étais là, cool, c’est de la bonne bouffe, tu vois. Sauf qu’on n’est plus habitué à ça. Et donc, oui, malheureusement, les aliments sont assez pauvres. Donc, local, de saison, on ne sait même plus ce que c’est les légumes. Tu ne manges pas de tomates en janvier, par exemple. Ni de concombre, ni de courgette, ni d’aubergine. Et puis, encore une fois, l’inflammation du corps aussi qui fait que ça va moins bien assimiler. Donc pour moi, oui. 

Malheureusement, en vrai, parce que je trouve ça vraiment une vision un peu triste et tellement futuriste de dire que tu dois aller chercher via des petites pilules des choses à consommer pour que ton organisme fonctionne, que tu sois en santé physique et mentale. Ouais, c’est triste. Mais en même temps, quand on voit les stats des burn-out, des dépressions, de l’anxiété, tu dis qu’il y a quand même un truc qui ne va pas. 

Clémentine

Et comme toi, j’ai fait l’expérience, mais au bout d’une semaine après avoir été supplémentée, mais de la différence dans mon corps, dans mon sommeil, parce que pendant longtemps, mes filles ont eu des soucis de sommeil et je me disais bah c’est à cause de ça. Et du coup ça cachait la réalité que c’était pas que à cause de ça si mon sommeil était problématique. C’est parce que j’avais une hygiène de sommeil problématique parce que vraiment j’y faisais attention mais j’avais des carences en magnésium notamment et en fer qui posaient problème pour la récupération de mon corps. Et en une semaine juste après avoir commencé à prendre du fer, moi je prends du fer, du zinc, du magnésium, des folates, mais le jour et la nuit. Et sur mon humeur, et sur ma capacité de me réveiller sans avoir eu de fonctionnement. 

Juste cette sensation que quand je me lève, je n’ai pas pris un train sur la gueule. Alors qu’avant, c’était ça tous les matins. Et je ne mesurais pas à quel point j’étais anémiée. Je le sais parce que je faisais des analyses, mais je pensais qu’à chaque fois que je commençais à me supplémenter, je faisais trois mois, que ça allait tenir. En fait, ça ne tenait jamais. Mais si tu me dis qu’il faut six mois, voire deux ans, c’est normal qu’au bout de trois mois, ça ne marche plus, en fait. 

On a trop essayé d’étudier une vision futuriste, mais je pense que nous aussi, en tant qu’être humain, en 2025, on a une vision très impatiente des résultats. 

Il faut que ce soit là, vite, vite, vite alors que ça se calcule sur du très long terme. 

Agathe

Oui, et tu as raison. Et je pense que c’est aussi en partie pour ça que des gens ne vont pas plus loin parce que s’ils n’ont pas de résultats rapidement, ils vont se dire c’est bon, ton magnésium, ça ne change rien. Déjà, il faut avoir une perception un peu fine des choses et effectivement laisser les choses agir, bien le prendre, etc. Et ce qui est intéressant aussi dans ce que tu dis, c’est typiquement, une maman qui ne dort pas la nuit. Le dosage recommandé moyen de magnésium, c’est 400 mg. Personne lambda, classique, une maman qui ne dort pas la nuit, son magnésium, elle va en avoir un petit peu plus. Et là, moi j’ai appris aussi, donc ça c’est vraiment en consultation individuelle, mais à adapter. Je sais quand je suis en SPM, donc là en ce moment j’étais en SPM, je savais que je te voyais aujourd’hui, donc forcément j’avais un peu plus de stress, j’ai augmenté mon dosage en magnésium. Pour me sentir mieux. Et j’ai réussi vraiment à adapter, à faire ma petite popote et à me sentir mieux du coup, et en permanence. Alors que tu vois, après mes règles, je sais que c’est une période où ça va. Je peux parfois un peu m’en passer ou en prendre moins. 

Clémentine

Et je voudrais dire aussi aux personnes qui nous écoutent au moment, si vous avez un TDH comme moi, Nous sommes beaucoup plus sujets à cramer tous nos minéraux et donc à avoir des carences et à être dans le dur en fait. Et à accentuer tous nos symptômes du TDH, notamment la procrastination et l’incapacité à exécuter des tâches basiques. 

Agathe

Parce que tes neurotransmetteurs

Clémentine

Exactement, et en fait c’est ça la base. C’est tellement passionnant parce que j’entends tout à fait ce que tu dis de dire que c’est triste de se dire qu’on est obligé d’avoir des suppléments mais en même temps ça nous donne beaucoup de pouvoir parce qu’en fait on peut pallier et jouer sur ça pour renaître de nos cendres et revenir à la surface. Et il y a des solutions qui se trouvent ailleurs que même juste la psychothérapie, parce que tu vois, on parle aussi beaucoup de santé mentale. Parfois, ce n’est pas seulement le fait que ça ne va pas dans notre vie, c’est juste que notre corps ne fonctionne pas. Il fonctionne en sous-régime, sous-sous-sous-sous-régime. 

Agathe

Et c’est vrai que oui, quand tu fonctionnes en sous-régime, tu vas avoir des difficultés notamment relationnelles, émotionnelles, tu vas vivre les choses, c’est hyper sensible en fait. Donc tout remonte en fait et c’est là où on peut faire aussi de la psychothérapie et ça aide, moi ça m’a énormément aidée. Mais effectivement, il n’y a pas que ça et moi j’ai capté à un moment donné que j’arrivais un peu au bout de la psychothérapie, on avait fait le tour, ma famille, compagnie, etc. Et il y avait encore un truc qui n’allait pas. Et ça, ça m’a énormément aidée. Et surtout le fait de comprendre, de se dire mais en fait, je peux sortir de là. Tu vois, je peux sortir de cette problématique-là. 

Clémentine

Avec mon alimentation. 

Alors, si on s’intéresse, pour terminer l’interview, si on veut prendre des compléments alimentaires, parce qu’il y a beaucoup de marketing. Par contre là, pour le coup, on est très ciblé, il y a pléthore de choix. Qu’est-ce qu’on doit regarder ? Qu’est-ce qui est important pour faire nos choix ? 

Agathe

Je ne pourrais pas tout traiter parce que ça va être vraiment macronutriments par macronutriments, micronutriments par micronutriments. Mais effectivement, tu as raison, les compléments alimentaires, ça a explosé ce marché-là. Du coup, c’est peut-être pas pour rien, c’est quand même qu’il y a de la demande. Mais effectivement, on a de tout et de rien. On a aussi des compléments alimentaires plastiques, comme l’alimentation, qui ne vont avoir aucun intérêt sur ta santé. Tu vas vraiment jeter ton argent par les fenêtres. Moi ce que je recommande toujours, c’est quand même d’avoir une consultation individuelle avec quelqu’un qui est spécialisé sur le sujet, et pas juste aller à la pharmacie, ou parfois le pharmacien est spécialisé donc ça peut être intéressant, et prendre un peu au hasard pour vraiment individualiser au mieux justement tes compléments alimentaires. Et après, ce qui va être intéressant, c’est de regarder, en gros, le dosage. 

Est-ce que c’est le bon dosage ? La bonne forme ? Typiquement, les oméga-3 qui sont hyper importants. Parfois, tu vas voir au dos, il faut qu’il y ait au moins EPA et DHA. Si c’est juste marqué huile de poisson, en gros c’est du bullshit. Si ton EPA et ton DHA sont inférieurs, en vrai pour moi inférieur à 300, c’est pas fou-fou. Pour moi, il faut vraiment que ce soit au moins supérieur à 400. Le dosage, la forme d’oméga-3 ou la forme de magnésium. Par exemple, magnésium marin c’est naturel mais en fait ce n’est pas bien assimilé, donc plutôt vers du citrate, du bisglycinate. Pareil pour le fer, il y a d’autres molécules mais il y en a qui ne sont pas bien assimilés. Il y a également le contenant. Dans l’idéal, c’est mieux d’avoir un contenant en verre. Les oméga-3, typiquement, c’est photosensible, donc si tu as un contenant en verre transparent, il n’y a plus rien, ils sont complètement oxydés tes oméga-3. Il y a des mélanges aussi qui ne se font pas dans les compléments alimentaires. Typiquement, dans des compléments alimentaires, si tu vois du fer intégré dans un multivitamine, fer, vitamine B, vitamine C, ton complément est oxydé. Le fer, par exemple, se prend à part. Le magnésium, il est hyper intéressant de le prendre avec les vitamines B1, notamment B6, mais aussi les ensembles des vitamines du groupe B. Pareil, le dosage en magnésium, ça tu peux regarder, souvent c’est marqué AR ou AJR et il y aura un pourcentage. Donc en gros c’est AR, c’est apport recommandé ou apport journalier recommandé. Dans l’idéal, au plus t’es proche de 100, au mieux c’est. 

Sachant que certains peuvent dépasser les 100, par exemple la vitamine C, on peut être un petit peu plus, l’iode aussi pour certains cas, mais pas trop non plus. Donc voilà, bon dosage, bon contenant, bonne formule, et puis bon mélange. 

Clémentine

Bonne combinaison entre chaque nutriment et vitamine. Déjà c’est pas mal si on peut avoir ça, surtout si après on est guidé par quelqu’un qui est spécialisé en micronutrition, qui peut nous donner aussi les marques ou les laboratoires avec qui il travaille qui sont de qualité. Tu recommandes de faire prise de sang quoi qu’il arrive pour une femme enceinte en postpartum ? 

Agathe

Moi je trouve que ce serait quand même intéressant et d’ailleurs j’ai jamais compris, même déjà quand j’étais jeune étudiante, je ne comprenais pas qu’on ne fasse pas au moins une hémoglobine aux femmes en postpartum. On ne le faisait que si elles avaient une hémorragie de la délivrance. Donc oui, moi je recommanderais quand même de faire un bilan, au moins l’hémoglobine, le magnésium, les oméga-3, et puis un petit peu de check aussi sur vitamine du groupe B, et calcium aussi, qui a quand même un impact important, et pourquoi pas iode et zinc. Je pense que ça pourrait quand même pas mal aider, et effectivement peut-être mieux orienter sur le choix et la durée du complément alimentaire. Après, il peut être possible pour certains, typiquement le magnésium, il y a vraiment des signes cliniques où tu es sûre que tu as besoin de magnésium. 

À l’inverse, le fer, il faut faire attention. Je ne conseillerais pas de se compléter sans crise de sang, parce qu’un excès de fer peut aussi être mauvais. Tu vois, un excès de vitamine K peut être mauvais, un excès de vitamine D peut être mauvais. Magnésium, ça va encore, au pire, tu as des petits soucis digestifs, mais il n’y a pas de risque de santé. Mais des vitamines du groupe A, E, par exemple, pareil, ça peut être nocif. Donc, c’est pour ça que pour moi, il faut vraiment une consultation individuelle. 

Clémentine

Voir un professionnel ou une professionnelle qui est formée à ça. Alors pour terminer, ce serait quoi tes aliments pépites ? Si tu devais en donner un des trois. 

Agathe

Alors pépites, sardines. Sardines, c’est vrai que c’est bien le matin, mais c’est encore mieux le soir parce que ça favorise la sécrétion du tryptophane qui est un précurseur de la sérotonine, qui est justement le neurotransmetteur pour le sommeil, l’humeur, etc. Donc sardines, oléagineux. Oléagineux graines parce que je trouve que c’est simple, tu le rajoutes partout, où tu veux. 

Et puis de la prot’ aussi. Ouais, des oeufs. 


Oeufs, dinde, j’avoue que j’aime bien. 

Les oeufs comme ça…

 Clémentine

Les végétariens peuvent en prendre. 


Agathe

J’y rajouterais même les oléagineux pour les goûters des enfants, c’est parfait. Mes filles elles adorent noix de cajou, noix de pécans, noix, c’est hyper sain et facile et ça ne se périme pas, ça se reste dans les boîtes à goûter. Et le petit-déj chalet, moi ça a tout changé. 


Petit-déj salé, protéiné et pour nos enfants aussi. 

Clémentine

Tout à fait. 

Et si tu devais aller donner trois conseils simples pour finir à une jeune maman qui veut prendre soin d’elle via la micronutrition, tu lui dirais quoi ? 

Agathe

Eh bien, c’est bien déjà. C’est une bonne idée. Non, je dirais d’aller voir vraiment la bonne personne et puis que c’est bien de mettre ça en place, que ça va énormément l’aider et de bien choisir ses compléments, de le faire sur le long terme. Et de ne pas oublier l’alimentation quand même, parce qu’il ne faut pas se dire que parce que je prends des compléments alimentaires, je peux manger n’importe comment. En fait, la base de la micronutrition, c’est via l’alimentation. 

Clémentine

Merci Agathe. 

Agathe

De rien, merci Clémentine. 

Clémentine

Je crois qu’on a fait un gros tour quand même là, j’espère. J’espère vraiment, si vous avez écouté, que ça va vous donner des pistes, que ça peut vous aider à sortir de ce brouillard, parce qu’on parle du brouillard du postpartum qui est légitime, qui est là, ça c’est une évidence, mais il ne doit pas s’installer dans la durée, ça ne doit pas être votre nouvelle normalité, et il y a des solutions, et si vous êtes carencée, allez voir des médecins, allez chercher de ce côté-là, surtout si vous avez plus de 35 ans, que le SPM change, que vos hormones changent, il y a plein de choses qui sont liées à ça, donc allez challenger vos médecins, sages-femmes et autres. 

Agathe

Prenez soin de vous, prenez du temps pour vous, et on n’a pas parlé du mouvement, mais c’est hyper important. 

Clémentine

Aussi, pour assimiler tout ça, le mouvement. 

Agathe

Merci Clémentine. 

Clémentine

Vous venez d’écouter un nouvel épisode de La Matrescence. Merci infiniment pour votre soutien. 

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Prenez soin de vous, à la semaine prochaine <3 

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